Le papilloma virus, dans certaines formes, peut être responsable de lésions au niveau de la cavité buccale (amygdale, base de langue, larynx). Il s’agit d’une maladie sexuellement transmissible responsable de tumeurs, au départ bénignes, mais qui ont un potentiel de dégénérescence.

On estime que le papilloma virus est responsable d’une recrudescence de cancers de la cavité buccale dans nos sociétés. Le risque de dégénérescence est également augmenté par l’intoxication tabagique. Ceci est à l’origine de la mise en place des programmes de vaccination chez la femme (prévention du cancer du col de l’utérus), mais également chez l’homme pour la prévention du cancer de la muqueuse pharyngée (amygdale, base de langue etc).

Lorsque nous réalisons un prélèvement d’une lésion suspecte de la cavité buccale ou du larynx, nous demandons au médecin anatomopathologiste l’imprégnation par le papilloma virus (P16 positif) si le papilloma virus est responsable. Ce sont des tumeurs dont le pronostic est souvent moins sévère que pour les tumeurs à papilloma virus négatif. Ces tumeurs sont plus accessibles à un traitement médical, type radiothérapie ou chimiothérapie.