/ / Tumeurs cutanées de l’enfant et de l’adulte
Chirurgie des Cancers Cutanés
Les tumeurs cutanées peuvent être bénignes ou malignes (=cancer cutané).
Il s’agit souvent d’un « bouton » qui ne guérit pas ou d’une tâche sur la peau irrégulière qui grossit ou saigne au contact.
- Durée intervention
- Cicatrice harmonieuse
- prise en charge globale
- Soins infirmiers
La surveillance se fait selon la règle « ABCDE » et il faut consulter leurs qu’un ou plusieurs critères sont présents.
A : Asymétrie (suspect)
B : Bord (irrégulier = suspect)
C : Couleur (hétérogène = suspect )
D : Diamètre (supérieur 6 millimètres = suspect)
E : Évolutivité (en taille ou en aspect = suspect)
Une fois le diagnostic posé, soit sur l’aspect soit sur la biopsie, vient le temps de l’exérèse selon les règles précises.
DURÉE / INTERVENTION
La durée dépend de la taille et du siège de la lésion certaines zones du visage, comme le nez, l’œil, la bouche ou l’oreille, rendent l’exérèse mais surtout la reconstruction, plus complexe
Durée :
- allant de 30 min pour une petite lésion ne nécessitant pas de reconstruction
- à 1h30 / 2 h pour les lésion plus large nécessitant une reconstruction complexe greffe lambeau
Anesthésie :
- locale
- ou locale sous neurosédation : un produit sédatif vous est administré par perfusion pour vous détendre. Cela nécessite une consultation d’anesthésie préalable
- ou générale dans les cas les plus complexes. Nécessite une consultation d’anesthésie au préalable
Bloc opératoire :
- Parfois certaines lésions si elles sont petites et d’exérèse simple peuvent être retirées au cabinet
- Pour les autres le passage au bloc opératoire est nécessaire pour des raisons d’installation, d’asepsie et de matériel. Les greffes de peau ou lambeaux sont toujours faites au bloc opératoire.
- La présence d’un traitement anticoagulant peut également justifier le passage au bloc opératoire à cause du risque hémorragique
Cicatrice
La cicatrice est inévitable mais les règles d’exérèse que nous pratiquons la rendent la plus discrète possible, si possible camouflée dans une ride d’expression, un pli ou une zone d’ombre à la limite de deux rides esthétiques (par exemple camouflée dans le sillon nasogénien, ou dans un ride horizontale du front).
L’exérèse obéit d’abord aux règles carcinologiques pour garantir l exérèse complète avec des marges de sécurité suffisantes pour éviter la récidive.
Si les marges de sécurité sont insuffisantes il faut élargir l’exégèse ou parfois reprendre dans un 2nd temps.
La lésion est systématiquement analysée en anatomopathologie, parfois même, avec un examen préopératoire (« examen extemporané » au bloc opératoire uniquement).
Cet examen permet d’apprécier la nature de la lésion et les marges de sécurité.
Une fois l’exérèse effectuée il faut réparer la perte de substance : c’est la reconstruction.
En fonction de la zone du visage nous effectuons une fermeture directe ou un lambeau ou encore une greffe de peau.
Le lambeau local
Il consiste à faire glisser la peau adjacente pour recouvrir la perte de substance par exemple nous nous servons de l’élasticité cutanée il arrive que les lambeaux cicatrisent mal il est alors indispensable de revoir le chirurgien rapidement
La greffe de peau
La greffe de peau totale ou mince est une bonne alternative dans les zones où l’élasticité cutanée est mauvaise et ne permet pas le recours à un lambeau.
Elle peut être prélevée à plusieurs endroits rétro-auriculaire cervicale, sus-claviculaire ou encore dans la région inguinale ou sur la cuisse.
Elle est ensuite fixée et graissée et il faut éviter toute mobilisation de la greffe par rapport à son « sous-sol » car cela peut compromettre sa cicatrisation.
Il arrive que la greffe ne prenne pas pour diverses raisons (infections, mobilisation, etc…) et dans ces cas-là le chirurgien adapte la conduite à tenir (soin infirmier pour cicatrisation dirigée ou reprise au bloc opératoire par exemple).
La cicatrisation dirigée
Elle consiste à ne pas recouvrir la perte de substance qui va se combler seule avec la cicatrisation.
Ce type de cicatrisation est plus ou moins longue, durant 3 semaines ou plus, et nécessite des soins infirmiers réguliers.
A terme elle laissera une zone blanchâtre, rétractile.
L'évolution
L’évolution de la cicatrice est longue passant toujours par une période inflammatoire où elle apparaît rouge ou bleutée pour blanchir avec le temps.
La cicatrisation définitive est acquise au bout d’un an.
L’éviction solaire avec protection solaire par un indice SPF 50 est indispensable pendant un an au risque de brunir la cicatrice
Soins infirmiers
Ces soins locaux de nettoyage de la cicatrice et de pansements peuvent, au cas par cas, être effectués par le patient si la cicatrice est simple et petite.
Sinon les soins infirmiers sont systématiques. Ils durent jusqu’à ce que la cicatrisation soit acquise avec le retrait des points.
Par la suite l’application d’une crème cicatrisante est fortement recommandée pendant 3 mois avec massage de la cicatrice avec massage de la cicatrice.